top of page
IMG_5744_edited.jpg

Née en 1980, Dorothée Sers-Hermann est issue d’une famille de peintres et d’écrivains dont l'influence a été déterminante. Elle étudie la peinture à ce premier contact et à celui des maîtres de la peinture classique, et se forme en philosophie (maîtrise en Sorbonne, Paris, 2003), puis enfin dans le décor peint et le trompe-l’œil (diplôme en 2004). Elle expose régulièrement depuis 1997, en France et à l'étranger. Elle enseigne la peinture aux Ateliers des Arts Sacrés - laboratoire Beauté et Vérité (Paris).

Hormis ses créations personnelles, elle exécute des commandes privées, décors, compositions ou portraits, dont les visuels pour des raisons de confidentialité ne sont pas toujours disponibles. L'atelier, situé au centre de Paris (Ier arrondissement), est ouvert sur rendez-vous.

La peinture. Tous les jours, l’œuvre est à reprendre, à continuer, à réinventer. Tous les jours, il faut pousser plus loin les techniques, l’inventivité. Les fils directeurs sont: la beauté, l’émotion, la puissance de vie. L’accident rendu gracieux et l’esthétique brisée pour être plus efficace, le dessin vrai, la couleur juste, la petite émotion glissée à un endroit que l’on ne remarquera que dans le temps. Il y a beaucoup de complexité dans l’apparence simple d’une bonne peinture.

Depuis que j’ai commencé à exercer l’art de la peinture, il y a plus de vingt ans, je cherche à la fois à être à l’écart, pour préserver l’indépendance de l’esprit et de l’inspiration, et à la fois j’ai cette nécessité de connaître, ou du moins d’absorber le monde, pas seulement celui de l’art, mais aussi le monde tout cru de nos existences à tous, riches et pauvres de toutes cultures, de tout pays, si différents et si ressemblants. Je regarde tout ce que je peux voir, et je dialogue avec les images et les pensées qui me plaisent, ou plutôt qui m'élèvent. Une bonne peinture finit toujours par faire consensus. L’art a cette vocation d’être universel. Il a pour fonction de pallier au manque de communication, aux systèmes d'idées si hétéroclites, et aux faux-semblants véhiculés par les sociétés: il unit. Plus encore, fort de cette universalité, l'art, comme l'amour et l'amitié, redonne confiance en l’homme ; et ainsi il sauve du mortel cynisme.

 

Il peut être difficile d'avoir confiance en la peinture actuellement. Elle semble, de nos jours, si délaissée... comme dépassée. C'est comme si elle s'était noyée quelque part entre l'amateurisme (la pratique de l'art comme "loisir") et un certain monde de l'art hypocrite, qui s'intéresse plus au profit qu'à la véritable valeur. Il y en a même qui disent que l'art a déjà tout dit... Et pourtant, je crois, je sais presque que la peinture, plus que jamais, est nécessaire à nos existences, et que les défis de son champ d'action sont immenses. Déjà, parce que nous sommes dans une société de l'image, et que pour reposer nos yeux épuisés, nous avons besoin de beauté et d'harmonie, désespérément. À chaque époque, son remède. Enfin, la peinture a été si attaquée, si "anéantie" en quelque sorte, qu'elle refleurit, déjà depuis quelques années, avec des peintres et des dessinateurs de grande qualité, car éprouvés au feu de la pauvreté, des critiques et du soupçon.

Ainsi guidée par la beauté, et par la constante pensée de l'effet que va faire la peinture sur le futur spectateur, je travaille à portraiturer hommes, femmes, enfants, à chercher des chemins dans les paysages, ciels et fleurs, pays enchantés, enflammés, dans le respect du dessin et de la composition. En résulte une inspiration très variée, entre peinture antique, influences fauvistes et constructivistes, tout en continuant les traditions de la peinture de paysage française et chinoise. Continuer, réinventer, pousser toujours plus loin le métier; et surtout faire cela dans une pleine liberté, sans calcul.
Pour moi, devoir mettre trop de mots sur une œuvre signifie qu’elle est manquée... je m'en tiendrai donc là et laisse la "parole" aux peintures. Bonne visite.

Dorothée Sers - 2017

contact

Merci pour votre envoi !

bottom of page